En première période, nous avons cherché comment mettre en place un espace moteur dans la classe. Une étude a été menée et chacun a choisi (ou non) de poursuivre le dispositif.
Pour cette période, nous nous intéressons à l’espace de repli.
Le besoin de se reposer est un besoin physiologique du petit enfant, en dehors des temps de sieste, il est dans l’alternance entre le mouvement et la pause. C’est d’ailleurs pourquoi dans l’emploi du temps, l’enseignant en tient compte et fait se succéder des temps d’action et des temps de regroupement qui permettent (normalement) à chacun de se poser.
Les journées des petits élèves sont de plus en plus souvent chargées, le collectif devient leur mode de vie principal. Cela n’est pas sans conséquence sur leur état de fatigue, les risques sont physiques ( fragilité aux infections, perte d’appétit, mauvais sommeil..) mais également psychologiques ( tristesse, pleurs fréquents, agressivité, instabilité émotionnelle, stress…). En conséquence les troubles de l’attention et de la concentration sont des freins aux apprentissages. Il est donc important d’observer et de reconnaitre les signes de cet affaiblissement mais il est aussi de la responsabilité de l’enseignant de proposer à ses élèves les conditions pour souffler et rétablir leur énergie.
Il y a des temps de retour au calme comme nous les appelons de type grand silence, relaxation , écoute musicale…Et il peut y avoir des espaces temps calme où l’élève qui en ressent le besoin peut s’isoler du groupe et ne rien faire, où il se sent en sécurité et où l’inactivité avec ou sans doudou est autorisée parce que cela correspond à ses besoins et à son développement.
Nous sommes actuellement dans la période de l’année la plus critique pour les enfants selon les chercheurs en chronobiologie, les études montrent que la vulnérabilité atteint son pic en Novembre d’où le rallongement des vacances. Il n’est pas nécessaire d’être chercheur pour voir qu’avant les vacances de Noël les petits élèves sont fatigués. C’est pourquoi il me semble propice de tenter l’expérience de ce nouvel espace dans la classe.
Afin d’accompagner celles et ceux qui seraient intéressés, j’aimerais que celles et ceux qui ont déjà un coin repli nous en parlent.
Et voici quelques questions que je leur soumets :
1)Est-il fréquenté chaque jour ?
2)Est-ce toujours les mêmes élèves qui y vont ?
3)Vous arrive-t-il de le proposer à un enfant ?
N'hésitez pas à poser d'autres questions pour explorer ce nouveau champ d'investigation.